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Nintendo : Satoru Iwata parle du blocage régional
A l'occasion de l'E3 (et donc avant l'annonce de Microsoft), le site IGN a eu l'occasion de s'entretenir avec Iwata dans une interview exclusive. L'une des questions posées au président de Nintendo concernaient justement le blocage régional.
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A l'occasion de l'E3 2013, le site américain IGN a eu l'occasion de s'entretenir avec Satoru Iwata. Lors de cette interview exclusive, un grand nombre de sujets ont été abordés, et notamment la problématique du blocage régional (qui fait depuis peu l'objet d'une campagne de mobilisation sur internet, avec notamment une pétition forte de 17 000 signatures, réclamant l'abandon de cette mesure).
Dans sa réponse, le président de Nintendo tente d'expliquer et de justifier le recours à des mesures de blocage régional sur ses consoles (ce qui inclut désormais les machines portables, qui avaient été épargnées jusqu'à la DSi).
Voici donc ce qu'il a déclaré à ce sujet :
Il conclut enfin en expliquant que Nintendo a ses raisons pour avoir recours au blocage régional de ses consoles :
Néanmoins, comme l'a fait remarquer Iwata, il est vrai que blocage régional est une réalité de l'industrie du jeu-vidéo, qui ne touche pas que les consoles de Nintendo (il s'agit d'une problématique bien plus large, qui touche également l'industrie du disque ou du film par exemple). En effet, même sur Steam, un service très apprécié des joueurs, les cas de blocage régional sont fréquents chez certains éditeur, même si heureusement leur nombre est limité (et ne concernent qu'un faible nombre de jeux).
Idem du côté de Sony qui, même si elle est aujourd'hui acclamée pour ses positions franches contre le blocage régional et celui des jeux d'occasions, n'a pas toujours fait preuve d'autant d'ouverture. On se souvient par exemple de la fermeture, en octobre 2006, du site d'import Lik-Sang, suite à une action en justice entreprise par Sony.
Cela prouve néanmoins que les politiques des différentes compagnies en matière de blocage régional peuvent être amenées à évoluer. Après Sony et Microsoft, bientôt Nintendo ?
Source : IGN
Dans sa réponse, le président de Nintendo tente d'expliquer et de justifier le recours à des mesures de blocage régional sur ses consoles (ce qui inclut désormais les machines portables, qui avaient été épargnées jusqu'à la DSi).
Voici donc ce qu'il a déclaré à ce sujet :
Du point de vue de certaines personnes, cela peut paraître comme une restriction. Cependant, j'espère que les gens comprennent que nous vendons nos produits dans le monde entier.
Il y a de nombreuses régions différentes à travers le monde, et chaque région possède sa propre culture et ses propres lois, ainsi que différents systèmes de classification.
Il y a toujours des choses que nous sommes obligés de faire dans différentes régions, ce qui peut aller à l'encontre de l'idée que les joueurs à travers le monde veulent être libres de jouer à ce qu'ils veulent.
Il conclut enfin en expliquant que Nintendo a ses raisons pour avoir recours au blocage régional de ses consoles :
J'espère que les fans de jeux-vidéos peuvent comprendre que l'industrie n'a pas recours à ce genre de pratiques juste pour protéger notre égo. Nous avons des raisons pour [avoir recours au blocage régional].Bien évidemment, il convient de remettre les choses dans leur contexte : en effet, cette interview a été réalisée à l'occasion de l'E3, donc avant que Microsoft n'effectue un véritable virage à 180° concernant ses politiques de DRM et de blocage régional. C'était donc avant que Nintendo ne devienne le seul constructeur à imposer un blocage régional sur ses consoles. Cela signifie-t-il pour autant que Nintendo a depuis changé son fusil d'épaule ? Rien n'est moins sûr...
Néanmoins, comme l'a fait remarquer Iwata, il est vrai que blocage régional est une réalité de l'industrie du jeu-vidéo, qui ne touche pas que les consoles de Nintendo (il s'agit d'une problématique bien plus large, qui touche également l'industrie du disque ou du film par exemple). En effet, même sur Steam, un service très apprécié des joueurs, les cas de blocage régional sont fréquents chez certains éditeur, même si heureusement leur nombre est limité (et ne concernent qu'un faible nombre de jeux).
Idem du côté de Sony qui, même si elle est aujourd'hui acclamée pour ses positions franches contre le blocage régional et celui des jeux d'occasions, n'a pas toujours fait preuve d'autant d'ouverture. On se souvient par exemple de la fermeture, en octobre 2006, du site d'import Lik-Sang, suite à une action en justice entreprise par Sony.
Cela prouve néanmoins que les politiques des différentes compagnies en matière de blocage régional peuvent être amenées à évoluer. Après Sony et Microsoft, bientôt Nintendo ?
Source : IGN
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[img]Attention à ne pas confondre deux types de zonage :
- la distribution d'un jeu, qui peut avoir lieu dans certaines régions et pas dans d'autres (pour des raisons légales, économiques...). C'est valable aussi bien pour les ventes physiques que dématérialisées.
- le blocage régional, qui a pour but d'empêcher la lecture d'un jeu acquis dans une autre région. On ne parle plus ici de distribution au sens strict, puisque le blocage a également pour but d'empêcher l'import.
Ce que Steam fait, c'est une distribution par régions (et c'est nécessaire car selon les pays, certains jeux n'ont pas la même classification, doivent être traduits, ou peuvent être purement et simplement censurés...). Ça n'a rien à voir avec un blocage par régions (si tu as acquis un jeu dans une région différente, tu peux toujours y jouer, il n'est pas verrouillé).
Sur ce point, contrairement à ce qui est affirmé dans l'article, Nintendo est bien le dernier à pratiquer le verrouillage régional. Y compris sur ses consoles portables maintenant, ce qui est un véritable pas en arrière !
Il était désastreux pour l'Europe, c'est Iwata qui a tenu a raccourcir les délais de sortie entre l'Europe et le reste du monde. C'est Iwata qui s'est ouvert à l'Europe.
Franchement on dirait que vous n'avez pas vécu l'époque de Yamauchi. C'était bien plus droit et terrible que ce qu'on peut voir actuellement. Maintenant les sociétés écoutent les joueurs (tout en ayant des réalités que nous ne soupçonnons pas forcément) alors qu'à l'époque elles faisaient un peu comme elles voulaient.
Eh ben, à l'époque où elles faisaient un peu comme elles voulaient, les jeux correspondaient plus à ce que les joueurs voulaient et étaient de qualité, alors qu'à l'époque où "elles écoutent les joueurs", les jeux ne correspondent plus et c'est aux joueurs de se faire à l'idée qu'ils n'auront pas mieux et d'accepter cela comme étant de la qualité, même si ça baisse constamment.
A l'époque de yamauchi, les choses étaient tellement différentes du point de vue de l'import, et vu le tout petit marché européen comparé au japonais, la question de la localisation ne se posait logiquement pas.
Je n'aime pas le période Iwata, et oui je souhaite que cet homme dégage vite car il tue l'esprit Nintendo a petit feu (avec un Miyamoto devenu l'ombre de lui-même).
Je chérie ma super famicom, mon gamecube et mes ds/3ds mais, je ne reprendrai plus de console de salon depuis que je me suis bien fait avoir avec une wii au final bien moyenne.
C'est tellement beau et facile le manichéisme.
"Parce que A est noir, et que B est différent de A, alors B est blanc".
En logique, on appelle ça on sophisme. En logique mathématique, une contraposition. Ça marche dans les maths. Pas dans la vraie vie.
Je ne suivait pas particulièrement la politique de Yamauchi durant sa présidence, mais ce n'est pas parce qu'Iwata est mauvais que Yamauchi était bon. Et l'inverse est donc logiquement valable. Ce n'est pas parce que Yamauchi était mauvais qu'Iwata est bon.
Plus concrètement, la politique de Yamauchi avait peut-être ses points négatifs, et personnellement, même si c'était possible, je ne serais pas particulièrement optimiste à le voir revenir à la tête de Nintendo. Néanmoins, tout le monde s'accorde à dire que sa politique était plus viable économiquement sur le long terme que celle d'Iwata.
Nonobstant, ça ne signifie pas qu'on est heureux de voir Iwata à la présidence. Car s'il a peut-être apporté des points positifs pour l'entreprise, il est surtout celui qui a apporté la stratégie de l'océan bleu avec lui, qui est vraisemblablement dans l'univers économique du jeu-vidéo une stratégie terriblement court-termiste.
Pour faire plus simple, l'océan bleu, c'est bien quand ça marche (la wii), mais quand ça marche plus, c'est la super merde (WiiU).
Parce qu'en appliquant cette stratégie de l'océan bleu, Iwata a plus ou moins ouvertement craché sur sa base de consommateur existante. Or dans un marché comme le jeu vidéo ou c'est la pérennité du commerce qui fait vivre le milieu, se couper une base régulière de revenus relève soit de l'inconscience, soit d'un pari extrêmement audacieux. Cedit paris a fonctionné le temps d'une génération, et maintenant, Nintendo est forcé de revenir à la réalité.
Mais bon, ce n'est pas si grave, non ? Ils s'en sont mis plein les fouilles avec la Wii.
Iwata doit partir.
Amen