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Le Japon reprend ses galons

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C’était il y a maintenant plus d’un an. Sega annonçait l’arrêt de son activité hardware, et Microsoft préparait sa nouvelle console dite révolutionnaire. A l’époque, aucun doute là-dessus, le Japon est en pleine crise économique, et les effets dévastateurs de cette crise se répercutent jusque dans le milieu du marché vidéoludique ! Le marché où le Japon dominait sans partage était menacé par les américains, et un des acteurs nippons principales sombrait gentiment. Sans parler de la montée des jeux vidéo à la française.
En bref, si les Etats-Unis et la France occupent une place de plus en plus importante, celle du pays asiatique recule et se voit menacée. Pourtant, 24 mois plus tard, les choses ont changé, et le pays du soleil levant est redevenu LE maître incontesté sur le plus grand marché des loisirs qui soit. Voyons comment la remontée des japonais s’est effectuée.

Marché du Hardware

La console made in USA ne fait finalement pas recette.

" La console de Microsoft va faire un carton, révolutionner le monde des loisirs, Sony et Nintendo ont du souci à se faire ". Voilà en substance ce que prévoyaient ou suggéraient les analystes ou la presse spécialisée et générale à l’époque. Deux ans plus tard, le bilan est tout autre. Etats-Unis mis à part, ces mêmes analystes ont revu leur copie et parlent désormais de " flop " en Europe et au Japon.

Contrairement à toutes les prévisions, la Xbox est troisième sur le podium, derrière les deux japonais Sony et Nintendo. Au niveau mondial, les ventes sont de 600 000 inférieurs aux prévisions de Microsoft*. Et quand on sait que les prévisions sont toujours faites pour être dépassées, la pilule est dure à avaler pour la société de Bill Gates. Son excès de confiance dans sa machine, un prix trop élevé à sa sortie, et un public ciblé trop proche de celui de la Playstation 2 n’ont pas pardonné au géant de Redmond.

* prévisions : 4,5 millions. Ventes réelles : 3,9 millions d’unités vendues. Source : Microsoft.

Les Japonais affichent un premier bilan en leur faveur !

S'il y a une situation qui n’a donc jamais changé, c’est bien la nationalité japonaise du premier constructeur de consoles au monde, qu’elles soient portables (Nintendo), ou de salon (Nintendo, puis Sony). Un privilège nippon que l’on croyait menacé il y a 2 ans. En effet, l’un des constructeurs majeurs, à savoir Sega se retirait d’urgence afin de ne pas sombrer. Dans le même temps, une société américaine allait rentrer sur le marché et pas des moindres : Microsoft.

Le principal duel s’effectuerait entre la PS2 et la Xbox, et on ne donne pas cher du succès de la Gamecube. En bref, un coup dur de plus pour les jeux vidéo à la sauce nippone. Pourtant, le scénario est aujourd’hui tout autre. Sony reste premier incontesté avec déjà près de 40 millions de consoles vendues, et si Nintendo a réalisé un début très moyen au Japon, on peut sans aucun doute parler de succès aux Etats-Unis et en Europe. Le nombre de Gamecube produites s’élève aujourd’hui à 10 millions. Le bilan est donc sans appel, les deux premiers constructeurs de systèmes de jeux vidéo sont japonais.

Du côté du Software

La mondialisation jeux vidéoesque à la française échoue.

Le troisième pays des jeux vidéo est sans aucun doute possible la France. Non pas en terme de ventes (notre pays n’arrive alors que bon cinquième) mais en terme de production de jeux. Infogrames et Ubi Soft en tête en sont les grands symboles, et V-Rally ou Rayman sont mondialement connus. Rappelons qu'Infogrames était encore il y a peu le second éditeur de jeux vidéo au monde. Une fierté pour la french touch.

N’oublions pas non plus Kalisto qui fut premier développeur indépendant. La donne a bien changé depuis. Mis à part Ubi Soft, le bilan est calamiteux. Kalisto a déposé le bilan, et Nicolas Gaume, PDG de l’entreprise, autrefois symbole de la nouvelle économie française n’est plus qu’un lointain souvenir. Quant à Infogrames, la société a été reléguée à la troisième place des plus grands éditeurs, derrière Activision. Pendant la folie de la net économie, l’entreprise lyonnaise a dévoré sans compter et les investisseurs ont suivi sans broncher. A son tableau de chasse se trouvent Ocean, GT interactive, Atari, Paradigm, Gremlin, Ozysoft, Hasbro Interactive et j’en passe. A vouloir grossir trop vite, Infogrames s’est surendetté (plus de 310 millions d’euros – soit plus de 2 milliards de francs français - à rembourser), et ses erreurs stratégiques se payent : le cours de bourse de l’entreprise a été divisée par 11 en deux ans (source : Capital).
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